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L’odorat du chat
L’acuité olfactive des carnivores est environ trente fois supérieure à celle de l’homme. Les odeurs ont pour eux une importance particulière, au point que l’on peut parler de véritable paysage olfactif. Il suffit d’observer l’attitude d’un chat devant un objet inconnu pour comprendre l’importance de son odorat dans l’identification précise d’un élément nouveau. Sa muqueuse olfactive est proportionnellement beaucoup plus développée que la nôtre. Elle s’implante dans les conduits du nez, juste en arrière de l’orifice nasal. L’appareil olfactif est en outre complété par un organe que l’homme ne possède pas : l’organe de Jacobson. Ce tout petit sac tapissé de cellules olfactives est relié par un fin canal à la face supérieure du palais. Il est en liaison directe avec l’hypothalamus. Lorsque le chat veut apprécier vraiment une odeur, il aspire une petite quantité de l’air contenant les substances odorantes et presse avec sa langue cet échantillon contre son palais, le propulsant ainsi vers l’organe de Jacobson. Ce comportement particulier, qu’il manifeste en présence d’une senteur qu’il apprécie, est appelée réaction de Flehmen. Elle apparaît souvent lorsque le chat se trouve en présence d’effluves de chattes en chaleur ou d’autres odeurs particulièrement appétissantes, comme celle de l’herbe à chat.
Le chat est capable de percevoir la présence de l’un de ses congénères à une très longue distance. En humant l’air, il peut d’ailleurs déterminer s’il s’agit d’un mâle ou d’une femelle. Son odorat lui permet également d’identifier les signaux de marquage olfactif ; flairer les urines et les sécrétions déposées par un autre chat lui indique les limites que ce dernier a fixées à son territoire : sentir l’arrière-train d’un compagnon de fortune le renseigne sur l’humeur, l’état de santé et les intentions de cet animal.
L’odorat joue aussi un rôle capital dans l’alimentation, d’autant plus que le chat possède un nombre de papilles gustatives assez faible (473 contre 9000 chez l’homme), L’odeur est donc un critère déterminant lorsque le chat choisit sa nourriture. Il est très sensible à l’appétence des aliments et consomme plus facilement les produits tièdes (37-38°C). un chat dont le nez est bouché a tendance à ne plus s’alimenter, quelle que soit la cause de cette obstruction.